L’importance de l’infrastructure pour le développement et le bien-être d’une région est à nouveau évidente lorsque l’on regarde la route de Kamituga. Lorsque Grit s’est rendue sur place il y a de nombreuses années avec le service de développement de Johanniter, la route vers Kamituga était impraticable et ils ont dû prendre l’avion. Lorsque nous étions sur place avec Cap Anamur il y a dix ans, la route était relativement bonne. Ceci était dû à des contrats miniers avec des entreprises chinoises qui prospectaient dans la région et qui avaient besoin d’un réseau routier en bon état pour leur logistique. Après leur départ, la nature reprend peu à peu possession de la route. Elle souffre particulièrement pendant la saison des pluies, car les pluies violentes et quotidiennes détrempent tellement le sol qu’il est impossible de se déplacer. Or, les habitants de la région ont besoin d’une liaison avec les grandes villes, comme Bukavu, située à environ 200 km, pour s’approvisionner, effectuer des démarches administratives ou rendre visite à leur famille.
De plus, plus la liaison routière est mauvaise, plus les prix sont élevés à Kamituga et dans les environs – la loi de l’offre et de la demande s’applique ici aussi.
Pour Hansen, la visite des participants au projet est devenue un énorme défi. Notre moto souffre beaucoup des conditions difficiles. Mais nous n’abandonnons pas ! Il faut continuer. Comme l’a si bien formulé Albert Camus : „Il faut imaginer Sisyphe heureux“ – „Nous devons imaginer Sisyphe comme un homme heureux“. Car alors, même face à des circonstances adverses, nous ne sommes pas impuissants…